Considérés comme des soins onéreux, les prestations dentaires sont souvent redoutées par les patients Français. Et la grosse seringue du dentiste n'est pas l'unique raison de ces appréhensions ! Ces soins impliquent un coût conséquent, ce qui explique l'importance de bien vérifier les formules de remboursement possibles. Dans cet article, vous trouverez ce que vous devez savoir sur ce sujet.
1. Le remboursement des soins dentaires par la Sécurité sociale
L'assurance Maladie rembourse jusqu'à 70% des soins dentaires. Ce pourcentage est toutefois calculé sur la base du tarif conventionnelle fixé la Sécurité Sociale. Il est ainsi appelé « tarif de responsabilité ». Alors que les médecins conventionnés du secteur n°2 peuvent afficher des tarifs libres, ceux qui appartiennent au secteur 1 sont soumis à la tarification conventionnelle. Finalement, le coût des soins est plus élevé que le remboursement de la sécurité sociale. Sachez que le forfait à 1euro ne concerne pas les soins dentaires conservateurs à l'exception des prestations fournies par un médecin stomatologiste. Les actes réalisés sur un patient qui a plus de 18 ans ne pas assujettis à la base de remboursement préalablement indiquée. Voilà pourquoi, la souscription à une mutuelle dentaire est d'une importance capitale.
2. Le remboursement de la mutuelle santé
Si de plus en plus de Français souscrivent à une assurance complémentaire santé, c'est parce que le remboursement de la Sécu est relativement faible en comparaison avec les frais de ces prestations. Ainsi, la mutuelle se donne à voir comme une couverture santé qui vient compléter le remboursement suivant 2 modalités. La première est sous forme de forfait semestriel ou annuel. La seconde sous forme de pourcentage calculé sur la base du remboursement de la Sécu. Ce taux est compris entre 100 et 800 %. Nous vous invitons toutefois à vérifier que le remboursement n'est pas déduit de la base de calcul si vous ne souhaitez pas que la somme versée par la complémentaire santé ne soit insignifiante.
3. Le remboursement de la mutuelle après des soins d'orthodontie
La Sécu a fixé le prix de la consultation dans un cabinet dentaire à 23 euros. Ce tarif conventionnel est uniquement appliqué lorsque le dentiste n'appartient au secteur 2. Dans le cas échant, les honoraires peuvent être fixés librement même si la base de remboursement des frais est immuable, soit 23 euros. La mutuelle ne rembourse que 30% puisque la Sécu se charge de 70% des frais. Pour les soins d'orthodontie, ils sont prix en charge par l'assurance maladie. Rappelons que ces soins dentaires désignent les actes médicaux de pose d'appareils. Cependant, l'assure agit selon 2 conditions. Tout d'abord, le traitement doit être entamé avant que le patient n'ait atteint ses 16 ans. L'assuré est également tenu de remplir un formulaire qu'il doit adresser à la caisse d'assurance maladie.
La requête sera ensuite étudiée par la Sécu qui décidera de l'accepter ou pas. Le dentiste doit donc réaliser un devis exhaustif avec une description précise du traitement, les honoraires, le montant de la prise en charge et les suppléments à prévoir. Le traitement semestriel est éligible à un remboursement de 100 % avoisinant les 200 euros, ce qui apparait comme une somme dérisoire en comparaison avec le coût réel de la prestation. La prise en charge englobe 6 semestres au maximum ainsi que la contention pendant la 1ère et la 2ème année.
4. Les mutuelles dentaires sans plafond
La majorité des mutuelles comportent un plafond de taux de remboursement. Cependant, vous avez d'autres complémentaires santé sans plafond dont le prix est nettement plus élevé que les autres. Cette solution peut être avantageuse si vos dépenses dentaires sont conséquentes comme les personnes âgées qui doivent avoir recours à des implants ou des prothèses. Les jeunes qui doivent recourir à un traitement orthodontique gagneraient aussi à souscrire à ce type de mutuelle qui offre de nombreux avantages :
- Un remboursement quasi-intégral puisque ces remboursements peuvent atteindre, en fonction de vos cotisations, jusqu'à 800 %.
- Des prestations qui ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale comme le blanchiment des dents qui peut apparaitre comme un traitement esthétique mais fort nécessaire pour les sujets qui exercent une activité professionnelle où l'apparence est primordiale.
- Un remboursement des délais réduits contrairement aux mutuelles classiques qui sont contraintes d'imposer des délais d'attente qui peuvent facilement atteindre plusieurs mois.
A noter : Depuis janvier 2020, les patients éligibles peuvent bénéficier d'un remboursement de 100 % partagés entre la sécu et les complémentaires santé.